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Vigipirate - Plan Biotox

Depuis 1998, le Gouvernement a engagé un important travail interministériel sur ces sujets. Dans le cadre du plan Vigipirate de renforcement des mesures de sécurité, un volet spécialisé, le plan PIRATOX a été développé depuis le début des années 90, et réactualisé périodiquement. Un plan plus spécifique BIOTOX concernant le risque biologique a fait l'objet d'un travail interministériel depuis la fin 1999.
 
Le contexte international qui prévaut depuis les attentats du 11 septembre à conduit le gouvernement a renforcer la mobilisation des différentes administrations concernées
 
Des mesures spécifiques ont d'ores et déjà été prises :
 
 - Comme l’a annoncé le Premier Ministre à l’Assemblée Nationale, le plan BIOTOX, qui définit les responsabilités de chacun des départements ministériels concernant le risque biologique, a été validé.
 - Des mesures spécifiques ont été arrêtées concernant les grands axes de l'action nécessaire dans ces domaines : la prévention, la surveillance, l'alerte et l'intervention en cas de crise.
 
Chacune de ces grandes phases repose sur une combinaison de moyens dépendant des différents ministères concernés, en particulier bien sûr : le ministère de l'intérieur, le ministère de la défense et le ministère de la santé.
Comme dans tous les plans de ce type, une étroite coopération des moyens civils et des moyens militaires est indispensable. Le Premier ministre a souhaité la mise en place d'une coordination interministérielle particulière, à la fois pour optimiser l'emploi de nos ressources et pour faciliter leur montée en puissance, face à ces nouveaux risques.
- Par ailleurs, les travaux de recherche en cours dans ces domaines sont renforcés.
 
Pour ce qui concerne la prévention.
 
Sécurisation des lieux de stockage " sensibles ".
 
Le renforcement de la sécurité des lieux de stockage sensibles (par exemple certains sites de production pharmaceutique) s’inscrit dans le cadre du plan Vigipirate renforcé Sécurisation des circuits de production, de détention et de circulation de produits biologiques à risques : des arrêtés ont été publiés la semaine dernière au Journal Officiel, permettant un meilleur de contrôle de la détention et de la circulation de certains agents infectieux ou biologiques (peste, charbon, brucellose, variole et poxvirus, agents des fièvres hémorragiques, Clostridium botulinum et toxines botuliques, entérotoxines B du staphylocoque, saxitoxines, ricine, toxine diphtérique).
 
Sécurisation de l’eau de boisson

Dans le cadre du plan Vigipirate renforcé, des mesures de sécurisation sont mises en œuvre également pour la protection des circuits d'alimentation en eau potable. En complément, des actions spécifiques sont menées pour renforcer les contrôles effectués et les mesures de chloration de l’eau potable.
 
Pour ce qui concerne la surveillance et l’alerte.
 
L’alerte repose sur un système de surveillance capable de détecter des cas suspects et d’en informer les DDASS dans les délais les plus courts. Le dispositif relève de la mission de surveillance et d’investigation de l’Institut de Veille Sanitaire et de ses réseaux de surveillance épidémiologique. Il s’appuie principalement d’une part sur le système national de signalement obligatoire de certaines maladies infectieuses (incluant celles considérées comme les plus probables dans le contexte d’une atteinte terroriste ou d’un acte de malveillance), et d’autre part sur les informations des laboratoires de microbiologie et toxicologie.
Par ailleurs, les moyens d'alerte et de détection (y compris pour le risque chimique) dont disposent le ministère de l'intérieur et le ministère de la défense seront resserrés et renforcés.
 
Le signalement des cas repose sur le principe de la déclaration immédiate de toute maladie pouvant nécessiter une intervention sanitaire à l’échelon national ou local. Ce dispositif est actuellement renforcé :
- la liste des maladies à déclaration obligatoire sera très prochainement complétée par l’adjonction du charbon,
- une fiche de rappel et de sensibilisation à l’alerte épidémiologique est en cours de diffusion à l’ensemble des services déconcentrés du ministère et aux établissements de santé : outre le rappel sur les maladies à déclaration obligatoire, il est demandé de signaler les phénomènes inhabituels. En effet, l’alerte clinique peut être mise en œuvre devant l’une des maladies précitées ou devant tout symptôme ou situation clinique anormale, grave ou inhabituel, infectieux ou toxique aigu, susceptible de constituer un élément d’alerte.
 
La veille microbiologique doit en permanence être assurée pour permettre, sans délai, le diagnostic en cas d’alerte biologique. Ainsi, la prise en charge de prélèvements biologiques est assurée 24h/24 dans les laboratoires hospitaliers. De plus, il existe des laboratoires d’expertise et des centres nationaux de référence sur les maladies infectieuses et sur les risques biologiques considérés comme les plus probables, notamment les 11 concernés par les arrêtés dont j’ai parlé. Il est prévu de renforcer le fonctionnement de ces centres.
Enfin, deux laboratoires militaires spécialisés peuvent être mobilisés 24h/24.
 
Pour ce qui concerne l’intervention en cas de crise
 
1. Une organisation géographique du dispositif d’intervention est définie :
Des hôpitaux de référence par zone de défense ont été désignés pour mise en place des unités de décontamination en cas d’un risque chimique. Les SAMU de ces hôpitaux ont été réunis au ministère et ont été invités à compléter, si nécessaire, leur protocoles d’intervention. Une mise à jour des plans blancs hospitaliers, permettant d'accueillir un grand nombre de malades/blessés est en cours. Une communication sur ce sujet a été faite hier lors de la réunion mensuelle de la conférence des directeurs de CHU et de la conférence des directeurs des Centres hospitaliers.
 
Ce dispositif complète celui existant pour les plans de secours qui permettent la coopération entre les hôpitaux civils et militaires. Comme l'a indiqué le Premier ministre, l'ensemble du dispositif sanitaire d'intervention sera articulé avec ceux du ministère de l'intérieur (direction de la sécurité civile, direction générale de la police nationale) et des armées. Un accroissement de leurs moyens dans ces domaines avait déjà été engagé ces dernières années (programme civil de défense ; projet loi de programmation militaire) ; il sera accéléré.
 
2. Formation et information des professionnels
Des outils d'information et de formation des responsables hospitaliers et des professionnels de santé sur l'alerte et les conduites à tenir ont été réalisés et sont en cours de diffusion.
Des dossiers techniques précisent les modalités de prise en charge des personnes qui pourraient être exposées à des agents biologiques ou chimiques. Dans chaque zone de défense, des services cliniques et des laboratoires de microbiologie constituent des structures de référence.
 
3. Prévenir les risques de transmission dans les lieux de prise en charge
Il faut rappeler que les hôpitaux reçoivent et traitent en permanence des malades porteurs de germes transmissibles (comme la tuberculose par exemple). Aussi, ces informations spécifiques viennent compléter les mesures d’hygiène standard et les mesures d’isolement septique qui sont connues et appliquées par les équipes hospitalières, et sont adaptées à la prise en charge de l’ensemble des maladies infectieuses. Les laboratoires eux-mêmes appliquent des règles de bonne exécution des analyses qui assurent la protection des personnels de laboratoire et de l’environnement vis-à-vis des risques infectieux notamment.
 
4. Renforcer le potentiel de soins intensifs
Les capacités d'intervention en réanimation vont être renforcées (le drame de New York a montré leur nécessité) avec un accroissement des équipements et du matériel de première urgence.
 
5. Assurer la disponibilité des produits de santé d’urgence
Un bilan de la disponibilité réelle en médicaments et vaccins nécessaires a été réalisé par l'AFSSAPS dans les hôpitaux et les laboratoires pharmaceutiques. Les grossistes - répartiteurs sont soumis à des obligations en matière de stockage, qui leur ont été rappelées par l’Agence et sont en cours de contrôle. De plus, un dispositif est mis en place, avec le concours des fabricants, pour permettre d’assurer, et de mobiliser si nécessaire, des stocks des principaux antibiotiques utiles dans ce type de circonstances.
La disponibilité des moyens de prévention individuelle, en cas de crise a été renforcée, grâce à une convention entre ministère de la défense et ministère de l'intérieur.
 
Voila autant de mesures indispensables. Mais il est vrai que nous devons aussi développer des recherches sur les vaccins et antidotes spécifiques en mobilisant des équipes civiles et militaires concernés et déjà engagées.
Le Gouvernement sollicite une intensification de la coopération européenne tant pour ce qui concerne les mesures de prévention que pour la coordination des réseaux d’alerte et d’intervention. Des contacts se prennent avec nos principaux partenaires au niveau européen et international pour permettre d'explorer les possibilités de mise en commun des connaissances et des moyens concernant ces risques spécifiques.


Source: http://www.sante.gouv.fr/